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Publié le 17/05/2021 - 17:42

" Les idées ne sont pas faites pour être pensées, mais pour être vécues » A. Malraux

La conférence de presse inaugurale de la MIMS le 10 décembre dernier a révélé notre figure de proue: le cabinet 2030. Et depuis ce jour, cette idée fait couler beaucoup d'encre, et suscite de nombreuses questions.

Ma première surprise est lieu de mes confrères. Pour eux, une fois l'étonnement dissipé, la curiosité apparut. Le cabinet 2030, c'est l'innovation en action, oui mais encore? Il réalisera de par son fonctionnement la synthèse des voies de l'innovation, oui mais concrètement?
Les contraintes administratives et les déceptions successives, la politique du bâton et le climat permanent de suspicion ont-ils eu raison de notre imagination, de notre capacité à concevoir le monde de la santé de demain?

Alors que, deuxième surprise, pour tous les autres professionnels, non médecins, la satisfaction et l'enthousiasme ont été la règle! Comme si les patients qu’ils sont en puissance savaient déjà tous les bénéfices potentiels à attendre de cette possibilité nouvelle.

Une conclusion s'impose: nos patients ont implicitement compris que cette transformation de nos organisations professionnelles leur serait rentable. Car le temps médical retrouvé leur sera dédié, le cœur de métier des praticiens leur sera dévolu. Ils ont raison!

Le temps des cabinets médicaux aux normes approximatives et aux horaires aléatoires sera révolu dans peu de temps, car nos patients le valent bien et que la profession désormais y souscrira!

Retenons que ce cabinet 2030 sera le symbole des applications devenues accessibles aux patients et le médecin replacé au cœur du dispositif en sera le meilleur transmetteur.

Travailler plus en travaillant mieux et avec un meilleur confort de vie, tel est le nouveau paradigme de cette nouvelle entreprise, porteuse d'un bien qui pourra être transmis.

Voilà des avancées qui rendent le métier attractif et qui permettent d'exercer avec excellence dans la plutôt que dans la gêne et la servitude! Point n'est besoin de subventions et de forfaits multiples, la qualité et la pertinence peuvent aussi être le fruit de l'engagement et de l'indépendance.

Tout ceci vise un but ultime: privilégier l'écoute et renforcer le colloque singulier. Le colloque singulier va enfin retrouver ses lettres de noblesse. Il faut voir le monde à hauteur d'homme et traiter chacun en être singulier. Aucun progrès, aucune application ne pourra s'en affranchir. Notre quotidien avec nos patients le démontre sans peine, quel que soit leur âge. L'écoute bienveillante, dans un cadre rassurant et correspondant aux normes écologiques, aux normes de sécurité, et répondant aux exigences de qualité, doit être la règle.

Les désordres somatiques ou de l'esprit méritent mieux qu'un traitement purement comptable, comme les tutelles nous ont trop longtemps imposé. Car leurs propriétaires, nos patients, veulent échanger, certes, mais autrement!

Alors, oui, mais concrètement?
Je comprends votre curiosité; à partir d'octobre 2022, vous pourrez visiter notre cabinet virtuel au sein de la Maison de tous les médecins libéraux, au siège de la CSMF, 79 rue de Tocqueville à Paris dans le 17ème arrondissement.

Virtuel, avez-vous dit?
Oui, mais je vous invite à surveiller les médias car très bientôt, la MIMS vous annonce la création du 1er Cabinet 2030, cabinet témoin «pour de vrai», à trente minutes à peine de Paris!

Nous en rêvions depuis si longtemps!

«Le rêve est la meilleure chose qui soit au monde, car c'est grâce à lui que nous avançons dans le réel» écrivait Apollinaire!

Docteur Stéphane Landais
Vice-président de la MIMS